
Les navigateurs portugais furent les premiers à se rendre sur l’ile (les arabes l’auraient découverte bien avant). L’île est nommée Mascarenhas nom du navigateur portugais Pedro de Mascarenhas. C’est pour cela qu’avec Maurice et Rodrigues, on dit que ces îles font partie de l’archipel des Mascareignes. Les hollandais sont aussi présents à cette époque.
Après un bref passage, les Anglais, la baptisèrent l’île England’s forest. C’est en 1638 que le Saint-Alexis, bâtiment français de la Compagnie des Indes Orientales, accoste sur l’île et que son capitaine en prend possession au nom de Louis XIII, Roi de France. Elle fut ensuite appelée Dina Morghabine par les Arabes.
Douze mutins exilés de Fort-Dauphin à Madagascar, arrivent sur l’île en 1646, mais c’est en 1663 que les Français s’y installent définitivement pour la nommer l’ile Bourbon. L’île prend son nom actuel en 1794, en référence à la « réunion des Etats Généraux ».
En 1803, elle se fait nommer l’île Bonaparte, puis Bourbon une nouvelle fois en 1814, après cinq années d’occupation anglaise.
En 1848, elle reprendra son nom définitif: La Réunion
Y est privilégiée, la production de café et de nombreux esclaves y sont débarqués d’Afrique et de Madagascar. Ces derniers composent la majorité de la population de l’île dans les années 1760.
Sur les 22 000 habitants, 18 000 d’entre eux sont esclaves. Ils y développent une culture nouvelle, basée le séga et le maloya (les chants et danses traditionnels de La Réunion).
Certains esclaves tentent de fuir les plantations et s’échappent dans les hauteurs d’où l’appellation « les marrons » ou « les maronners ». Ils sont violemment réprimés arrêtés, notamment par le Gouverneur Général Mahé de la Bourdonnais.
Le 20 décembre 1848, La France retrouve la République, l’esclavage est aboli par le Commissaire Sarda Garriga.
Pour palier à l’abolition de l’esclavage, un nouveau système voit le jour, appelé « engagisme ». Plus de 100 000 travailleurs sont amenés sur l’île, essentiellement d’Inde, de Chine et de Madagascar.
La Première Guerre Mondiale, qui fera près de 3 000 morts, sera suivie d’une effroyable épidémie de grippe espagnole causant entre 5 et 10 000 morts avant que ne s’amorce, dans les années 20, un redressement sensible, vite interrompu par le déclenchement de la Seconde guerre mondiale.
La Réunion subira un dur blocus durant celle-ci et son ralliement à la France libre en novembre 1942 ne mettra fin que partiellement à cette épreuve.
L’île acquiert le statut de département français au lendemain de la seconde guerre mondiale, en 1946. Commence alors une période de développement économique, démographique et social considérable pour l’île, notamment sous l’impulsion du député Michel Debré, ancien Premier Ministre du Général de Gaulle.
Jusqu’au début des années 80, on débat à savoir si La Réunion sera départementale ou autonome.
En 1982, la loi de décentralisation crée le Conseil Régional aux côtés du Conseil Général.
En 1984, La Réunion se dote d’une Académie autonome. Puis La Réunion devient région européenne en 1992 et en 1997, le traité d’Amsterdam donne à l’île sa place dans l’ensemble des régions ultra-périphériques de l’Europe puis elle continue son développement.
Le Parti communiste a un rôle très important au sein de la vie politique de la Réunion notamment au XXème siècle. Cependant, depuis quelques années, le PCR semble battre de l’aile. En effet, sur les 24 communes que compte la Réunion, une seule est détenue par le parti communiste.
La Réunion, est aujourd’hui une région moderne qui possède un niveau d’infrastructures étoffé et un tissu économique dynamique et varié. Il n’en demeure pas moins de nombreux écarts par rapport à la métropole, mesurés surtout dans les domaines sociaux et éducatifs.
Résumé de Laurie Festin
(Source outre-mer.gouv.fr et Reunion.fr)