
Le retour de mes interviews ce jour avec Jonathan, que j’ai connu à l’époque du lycée par l’intermédiaire d’une amie. Nous nous sommes recroisés par hasard en 2020, au studio 3.8Lab pour lequel je travaille actuellement.
C’est avec plaisir que je vous fait découvrir son univers !
Bonjour Jadamayday ! Pour commencer j’aimerais te demander qui tu es, d’où tu viens ? Et, pourquoi avoir choisi ce nom de scène ?
Salut Lorylo !!! Je suis Jonathan, originaire du Vert-Pré de la Martinique et j’ai grandi au Pré-gentil à Rosny-sous-Bois.
Mon nom de scène Jadamayday est avant tout lié à la pierre de Jade. La description chinoise dit qu’elle favorise l’honnêteté et la justice.
Mayday quant à lui est un mot utilisé pour déclencher une procédure d’urgence.
A travers la musique, avec honnêteté et justice, je tire souvent la sonnette d’alarme.
Qu’est ce qui t’a donné envie de faire de la musique ?
Et, pourquoi avoir débuter par le rap ?
Mon père à travers le kompa (musique originaire d’Haïti) avant tout. Il est fan et moi aussi. Ensuite Les styles musicaux d’origine afro-caribéenne ; Reggae, Ragga, Dancehall, Soca, Gwo Ka, Bele, Zouk, Calypso, Merengue etc… La liste est longue…
J’ai choisi le rap pour débuter car notre génération était en plein dedans.
C’était la vibe du moment. Même si le rap est devenu une sorte de patrimoine en France. A cette époque, il était encore bien brut, rude et lyrical. C’est ce qui me plaisait.
En 1998 tu as formé ton premier groupe avec des amis.
Quel était ton rôle dans le groupe et comment s’organisait votre musique ?
On n’avait pas vraiment de rôle car nous fonctionnions plus comme un collectif.
Chacun avait la liberté de créer comme il voulait. On a commencé à enregistrer sur cassette audio… En live (rires)… J’aimais beaucoup faire les refrains à l’époque.

Tu évoques Hicham dans ton parcours que je connais très bien puisque c’est un ami.
Quel rôle a-t-il eu dans ton parcours à ce moment-là ?
Tu cites son nouveau studio. As-tu eu l’occasion d’y enregistrer un ou plusieurs titres ?
Hicham alias Hichmooss c’est le grand frère. Il organisait des ateliers d’écriture avec le centre socioculturel.
Ce qui m’a permis d’apprendre à écrire des textes. Il m’a toujours conseillé. Il avait un style musical (hip-hop/reggae) qui me plaisait énormément et qui m’a fortement influencé par la suite.
J’ai enregistré deux titres. Et j’espère y retourner bientôt. Le studio 3.8Lab est super apaisant et accueillant. On peut y aller en famille. J’y suis allé avec mes deux premiers garçons la dernière fois.
Tu décides 2 ans après, de poursuivre en solo dans le style Reggae/Dancehall.
As-tu rencontré des difficultés en groupe pour décider d’arrêter ton groupe ?
Et, qu’est ce qui fait que tu te sens plus à l’aise dans ce style ?
Dans mon groupe, nous étions très nombreux et il est très difficile de séparer les temps de présence sur les morceaux. Comme dans le sport, j’avais besoin de temps de jeu pour m’exprimer.
J’ai toujours eu ce style reggae dans ma manière de rapper. J’avais besoin de me lâcher entièrement dans mon style, car à mon sens, le Hip-hop peut limiter le flow reggae/dancehall.

Finalement tu choisis de créer un groupe à nouveau dans cette même année.
Peux-tu nous dire quels sont selon toi les avantages et inconvénients quand on fait de la musique en groupe et en solo ? Car tu as connu les 2 expériences finalement…
Selon moi, l’avantage d’un groupe c’est l’ambiance, le délire etc… Ce qui est intéressant pour l’écriture, le studio et la scène.
Par contre le développement personnel peut être freiner par la co-création musicale.
Le fait d’être ensemble gomme fortement les lacunes d’un artiste. Ce qui n’est pas positif si l’artiste se repose sur les autres membres du groupe.
C’est, je pense pour ça que plein de groupes se séparent. Etre en solo ou dans un plus petit groupe, te force à travailler.
Tu as eu l’occasion de sortir différentes mixtapes en 12 ans entre 2000 et 2012.
Comment cela s’est passé ? Ou sont-elles sorties ? Comment et qui s’est occupé de la promotion et édition ? Et pour finir, où peut-on les retrouver ?
Cela a été difficile, car rassembler des artistes autour d’un projet commun est comme impossible ! (rires) C’était de l’autoproduction, donc on a géré avec les moyens du bord. Et c’était plutôt bien. Elles sont sorties à l’époque sur le site KalotLyrical qui n’est plus très actif je crois.
Les DJ en soirées et sur les Webradios ont partagé les sons. Ce qui n’était pas très efficace à l’époque (rires). Mais la mode était en train de changer.
Sur SoundCloud, on a récemment alimenté une mixtape, les prochaines vont suivre.
Il est important de garder une trace, surtout sur des projets aboutis.

En 2013, tu reviens aux sources, puisque tu décides de faire de la musique plus traditionnelle des Antilles dans différentes associations.
Te sers-tu de ces expériences pour enrichir ton univers actuel ?
En quoi cela est un apport dans ta musique ?
Oui car j’ai appris à jouer des percussions sur des instruments comme le Tibwa, le Ka et le Make, ce qui change énormément ma perception de la musique.
Je comprends les différentes gammes de ma voix. Je sais jouer avec un orchestre et m’adapter aux différentes tonalités des autres voix et instruments.
Tu évoques un voyage à Londres.
Était-ce pour la musique ? En quoi a-t-il été bénéfique dans ton parcours ?
Pourquoi faire le choix de ne pas travailler avec d’autres ingé son du coup ?
Ne penses-tu pas que cela peut limiter ton ouverture musicale ?
J’avais envie de développer mon anglais. Je n’avais pas du tout prévu de faire de la musique. Mais à peine arrivé, j’ai rencontré un dj français que je connaissais depuis Rosny.
Il m’a mis en contact avec un Pub afin de participer à une soirée Open Mic.
Mon voyage a donc commencé de manière musicale.
Ce qui a été bénéfique pour moi c’est avant tout la mentalité anglaise. Toujours donner le max et positiver car la vie est courte.
J’ai fait la rencontre d’un ingénieur du son RO9 qui a beaucoup de talent et un artiste guadeloupéen S’Rise qui est une référence en reggae à Londres. Ces deux personnes m’ont beaucoup apporté au niveau musique et perso.
J’ai d’ailleurs enregistré « My Thing » Avec « RO9 » et j’espère travailler avec S’Rise dès que je retourne à Londres. Ils m’ont cerné musicalement.
Je ne suis pas bloqué sur un seul ingé son. D’ailleurs je travaille aussi actuellement avec un autre sur Paris. Il a clairement ciblé mes lacunes. Je travaille, j’avance et j’évolue à l’aide de ses conseils.
J’échange énormément aussi avec mon cousin le chanteur zouk Fabrice Servier. Cela m’aide énormément. Je vois déjà le résultat sur les futurs projets à venir.
Ok, et du coup pour pouvoir les suivre justement, sur quels réseaux peut-on te retrouver ?
On peut me retrouver sur Instagram jadamayday_official
Sur ma chaine Youtube Jadamayday
Sur Soundcloud Jadamayday
Sur Facebook MayDay Jon Jada
Et pour finir sur Twitter JadaMaydayOfficial
Avant de terminer cette interview, je tiens à te remercier d’avoir participer à mon projet et je te souhaite plein de réussite dans la réalisations de tes futurs projets.
Et si on finissait par ton dernier titre que tu évoquais tout à l’heure ? C’est parti pour My Thing !