
Avant ma formation de Community Manager ( Social Media Manager) à l’IMCI, je n’avais aucune idée du statut que j’allais choisir pour exercer ma future activité.
Je savais que je voulais changer de voie et effectuer une reconversion professionnelle mais sans y avoir réfléchi.
Il faut savoir qu’avant, je travaillais en tant qu’animatrice sociale et que je gérais mes autres activités en parallèle de manière bénévole. Cela me prenait énormément de temps, d’énergie et me rapportait peu pour subvenir à mes besoins.
Un jour, j’ai pris mon courage à deux mains, et, j’ai décidé d’arrêter mon travail principal.
Je souhaitais exercer une seule et même activité qui rassemble toutes mes compétences acquises dans le social, l’évènementiel, et le digital. Pouvoir être maitresse de mon temps, l’optimiser selon mon envie et trouver un réel épanouissement laissant libre court à ma créativité et mes souhaits.
Depuis, je suis indemnisée par Pôle emploi, encore pour une durée d’ 1 an et demi, ce qui me laisse un peu de temps pour trouver mes marques et développer mon activité plus sereinement.

Mon choix s’est donc fait durant cette formation et cela n’a pas été simple.
Il est à savoir que l’obtention de ce diplôme dépend d’une grande disponibilité et consécration importante, de connaissances des réseaux sociaux, de leur utilisation et d’une aisance à l’écrit ainsi qu’en informatique. Je pense, qu’il vaut mieux être passionné(e) et créatif(ve) pour ce métier et surtout en freelance.
Je suis pour ma part, passée par plusieurs phases de doute liées à l’examen certes, mais surtout au choix de mon futur statut: Travailler en agence, en start-up en tant que salariée ou en freelance ?
Salarié(e) ou freelance ?
Ce qui m’a fait me poser beaucoup de questions quant à me lancer à mon compte ou en tant que salariée, n’était pas d’ordre pratique à vrai dire. J’ai toujours exercé en tant qu’employée et je n’ai donc jamais eu à me soucier réellement de l’avenir puisque j’avais la sécurité de l’emploi, le CDI, l’assurance de l’entreprise etc…
A vrai dire, mes plus grosses interrogations et qui m’ont pas mal angoissées, étaient liées à la question financière et l’incertitude de réussir à trouver de nouveaux clients et de réussir surtout à les conserver. « Comment vais-je trouver de clients ? Et si je n’en trouve pas, comment ferai-je pour payer mon loyer ? » « Niveau administratif, vais-je réussir à tout gérer toute seule ? Et comment vais-je chiffrer et tarifer mes prestations ? Combien de clients me faudra t-il pour réussir à vivre convenablement ? « …
Un tas de questions fusaient dans ma tête et cela arrive encore aujourd’hui. Mais étant sur le terrain, je n’imagine plus, je le vis. (C’est déjà plus concret et moins de l’ordre de l’imaginaire ce qui aide beaucoup).

En réalité, je savais au fond de moi que mon souhait était de devenir freelance. Aucun doute sur ma volonté. De par mon parcours professionnel et mes activités diverses, j’étais sûre de mon choix.
J’ai officieusement exercé en tant que CM pour des artistes et pour mes propres réseaux de manière bénévole. J’avais donc déjà pu évaluer ma motivation et mon désir de me diriger vers cette voie. Ainsi que le temps et l’implication que demandait.
Mais, la peur m’a fait vivre plusieurs émotions liées également au diplôme: « Vais-je l’obtenir ? Et si je ratais… » L’incertitude de l’avenir et finalement ma confiance en moi a été remise en question. « Vais-je réussir à convaincre mes futurs clients de mes compétences et ma crédibilité ? » « Ai-je les épaules pour pouvoir tout assumer et notamment la pression que cela implique ? »
Les différents formateurs de l’IMCI, bien souvent en freelance nous ont quand-même pas mal rassurés mais eux, ce n’est pas nous (lol) !
Alors l’effet dents de scie s’est installé durant tout le long de la formation. Jai toujours connu le statut de salarié, c’est le seul sous lequel j’ai exercé mais le statut de freelance m’était totalement inconnu… Et, je sais aussi que la peur de l’inconnu, est bel et bien une des plus grandes peurs de l’être humain donc c’est tout à fait légitime de la vivre.

C’est finalement durant mon stage en entreprise, après le passage de l’examen, dans le restaurant Fresh And Pop, que je me suis rendue compte que j’étais prête à le devenir. Cela, grâce à la confiance de mon employeur. Il m’a laissé en quasi totale autonomie durant toute la période.
Il m’a laissé prendre des initiatives, faire des propositions et régler des problématiques liées à ses réseaux de manière transparente. A la fin de ce stage, il m’a aussi fait part de son expérience concernant les Community Managers avec qui il avait déjà collaboré. Il a pu me faire part d’une évaluation de mon travail en terme de chiffres et du tarif de mes prestations, ce qui m’a donné une première idée sur la valeur de mes prestations pour le futur. Puis, il est vrai qu’une fois le diplôme obtenu, une partie de la pression est retombée et j’ai décidé aussitôt de faire les démarches administratives pour me déclarer en auto-entrepreneur et démarrer mon activité.
Se déclarer en auto-entrepreneur
C’est ici que tout commence ! Il faut savoir que lorsqu’on se lance, on devient son propre chef, sOn propre comptable, son propre secrétaire. Ce n’est pas une mince affaire mais ne vous inquiétez pas, c’est surmontable ! Par contre, pour cette partie, j’aurai plusieurs mises en garde à partager avec vous car j’ai fais quelques erreurs dans la précipitation et le stress de bien faire. Je voudrais vous éviter de reproduire les miennes. Alors c’est parti !
Où et comment s’immatriculer ?

Tout d’abord, sachez que si vous avez l’habitude de faire vos démarches seul(e) et de manière autonome, la seule plateforme par laquelle vous devez passer pour vous immatriculer en tant qu’auto-entrepreneur, c’est celle de l’URSSAF et uniquement celle-ci. Je précise ici, que cela concerne les Community Managers. En fonction de votre activité libérale (pour les CM), commerciale ou artisanale, vous dépendez soit de l’URSSAF, soit du répertoire des commerces et des sociétés (RCS) ou du répertoire des métiers (RM). Je vous mets ici le lien du service-public.fr qui vous guidera vers les bons sites pour effectuer vos démarches. Ces immatriculations sont gratuites !
Je tiens sincèrement à préciser ce point, car en tapant votre requête dans google, comme par exemple: « Devenir auto-entrepreneur », les premières propositions vous font atterrir sur le Portail Auto-entrepreneur. Vive le référencement ! 😉
Non pas que je ne recommande pas ce site, mais ce sont des services payants, qui vous aident à faire des démarches que vous pourriez faire tout(e) seul(e) si vous êtes un minimum autonome.
Ces services sont proposés sous forme de forfaits payants, activés dès l’appel de l’interlocuteur qui suivra votre dossier, ce qui n’est pas forcément précisé par celui-ci. (Cela n’a pas été le cas pour moi).
En aucun cas, il est obligatoire de passer par ce genre de plateformes pour effectuer vos démarches. Sur le site de l’Urssaf, vous trouvez toutes les informations dont vous avez besoin. Et vous pouvez également les joindre par téléphone.

Je vous avoue que dans la précipitation de bien faire, j’ai cliqué sur le premier lien que me proposait Google (erreur de débutante, le comble pour une CM lol) et je me suis inscrite sur ce site, sans savoir que je n’en avais pas l’obligation. J’ai payé une somme de 59€ pensant que c’était une étape obligatoire pour devenir auto-entrepreneur alors que pas du tout !
Cette somme est liée à l’inscription sur le portail de l’auto-entrepreneur pour bénéficier de leurs services d’aide aux démarches. Et, une fois payée, vous engage dans un forfait au mois.
Surtout, si comme moi vous avez fait la démarche et que ce n’était pas votre souhait, il suffit de leur écrire un mail et d’annuler votre engagement.
Donc, si vous êtes autonomes, les démarches ne s’effectuent que sur un seul site, celui de l’URSSAF ou du répertoire des commerces et des sociétés (RCS) ou encore du répertoire des métiers (RM) comme précisé plus haut !
La demande d’exonération ACRE
Lorsque vous démarrez votre activité, sachez qu’il existe l’ACRE, une aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise qui permet d’être exonéré(e) sur une partie de vos cotisations sociales et de bénéficier de taux réduits afin de pouvoir lancer votre activité.
Auparavant elle durait 3 ans, mais désormais depuis janvier 2020, elle ne dure plus qu’1 an (hélas). Cela dit, il est toujours intéressant de pouvoir en bénéficier. Elle ne concerne cependant que les micro-entrepreneurs.
De ce fait, ma deuxième mise en garde, et parce que j’ai fais l’erreur (toujours dans ma précipitation), je vous recommande de faire votre demande d’ACRE en début d’année et non en milieu d’année comme j’ai pu le faire. Mon activité ayant commencé le 8 juin, et donc en cours d’année, j’ai donc perdu 6 mois de bénéfice de cette exonération.
De plus, mon activité étant récente, je n’ai pour le moment pas eu de gros chiffres d’affaire à déclarer. Ce qui n’est pas très avantageux pour le coup. Dès janvier 2020, je paierai les charges sans cette exonération et je n’en aurai bénéficié finalement que de 6 mois (avec plusieurs mois à 0 de chiffres d’affaires, car plus de clients, hé oui lorsqu’il s’agit de missions courtes c’st plus compliqué).
Je vous mets donc ici le lien de téléchargement du formulaire de demande de l’ACRE .
Cette demande est généralement traitée en 1 ou 2 mois après l’avoir effectuée. Vous avez 45 jours à compter du dépôt de la déclaration de création ou de reprise d’activité pour la faire.
Attention aux arnaques !!

Ma troisième mise en garde concerne les arnaques ! Bon, pour celle-ci, ma méfiance légendaire m’a permis de ne pas tomber dans le panneau. Ouf !!
Je m’explique. A partir du moment où vous allez vous déclarer en tant qu’auto-entrepreneur, vous risquez de recevoir différents courriers liées à votre activité, provenant de l’URSSAF, de la sécurité sociale, jusque la tout est normal mais ce ne sera pas les seuls !
Hélas, vous serez la proie de diverses entreprises qui tenteront de vous faire sortir des sous (que vous n’avez pas) en vous envoyant des courriers de ce type APE le registre professionnel des entreprises et bien évidemment, vous n’avez aucune obligation de payer !
Quand je l’ai reçu, je vous l’avoue, j’ai eu un vrai coup de chaud et je me suis dit: « Mais ça revient cher de devenir auto-entrepreneur en fait ! » (lol)
Hé non, je vous rassure ! J’ai pris le soin de vérifier sur notre ami Google le document et il s’avère que c’était une arnaque (rédigée comme une obligation de payer avec délais) parmi tant d’autres… Alors faites bien attention !!
La gestion administrative

Dans ce parcours du « combattant » et pour m’aider à financer ma formation, j’ai eu la chance de découvrir un organisme suggéré par ma conseillère de pôle emploi: L’ADIE
Il aide à financer des projets à hauteur de 10000€ et accompagne leurs bénéficiaires dans leurs projets divers allant de la formation au démarrage de son entreprise etc…
Je suis d’ailleurs toujours accompagnée par cet organisme qui m’a accordé un prêt pour pouvoir financer ma formation avant qu’elle ne commence. Et, j’ai eu la chance de participer gratuitement à une formation intitulée: « Je deviens entrepreneur« .
Différents bénévoles qualifiés dans différents domaines tels que le commerce, la comptabilité, le droit, les assurances etc… ont animé des ateliers qui m’ont permis d’être informée sur les statuts, les charges sociales, le chiffre d’affaires, le plan financier et toutes les tâches administratives à connaitre pour bien démarrer son activité.
De plus, nous étions plusieurs avec des projets d’entreprises différents, ce qui m’a permis d’avoir des infos d’ordre général et de rencontrer de nouvelles personnes et futurs chefs d’entreprise. Ce qui n’est pas négligeable quand on démarre son activité.
Le contrat client
Aussi, je vous conseille de rédiger des contrats (période à définir) reconductibles avec avenant pour chacun de vos clients. Pour ma part ce sont des contrats de 1 mois renouvelable.
Cela vous garantira une sécurité financière et également de pouvoir, si cela ne se passe pas bien ou comme vous auriez aimer (ça arrive), interrompre sans difficulté votre collaboration aussi bien pour le client que pour vous. Voici un article de Julie Poupat qui vous permettra de vous aider à le rédiger.
Chiffrer et tarifer ses prestations

J’en arrive à ce dernier point, qui est un véritable casse-tête depuis la formation ! Les tarifs !
Bon, j’y vois plus clair avec la réalité du terrain et mon évaluation propre du temps passé sur chacune de mes prestations… Mais, pour moi qui ai souvent travaillé en tant que bénévole, il a été très dur de les chiffrer .
Alors, j’ai revu mes notes de cours sur ce sujet, j’ai regardé la concurrence, je me suis intéressée aux profils et budgets de mes clients en fonction de leurs domaines… Bref, j’ai commencé en sous-estimant la valeur de mon travail et je pense que quasi tous les Community Managers ou professionnels dans la prestation de services ont démarré comme cela. Je m’en suis vite rendue compte. Et, c’est normal. C’est toujours dur de déterminer sa propre valeur surtout quand c’est tout nouveau.
Il suffit donc de réajuster ses tarifs et de les penser avec une réelle estime de sa valeur et son propre travail, tout en tenant compte de ceux qui sont fixés et proposés par la profession et la concurrence. Attention cependant à ne pas le faire trop souvent, pour ne pas déstabiliser vos clients et les perdre… Prenez donc le temps, d’ailleurs il sera votre meilleur allié tout au long de votre parcours !
Se faire connaitre (notoriété) et se rendre visible (visibilité), sont deux points qui passent avant tout par les notions de travail et de temps !
Je ne vais donc pas réaliser ici une grille tarifaire car elle dépend des compétences et expériences personnelles et professionnelles de chacun ! Je peux cependant vous dire, qu’il existe au moins 3 façons de tarifer ses clients:
1) Le forfait comprenant différentes tâches exécutées au mois par le CM
2) Le TJM (taux journalier moyen) c’est le prix de notre prestation intellectuelle par jour auprès de notre client
3) Le devis qui permet d’adapter le prix de votre prestation à la demande du client si elle est vraiment différente des forfaits proposés et avec des tâches bien précises et définies.
Sachez que le tarif en résumé, dépend de l’audit établi (par vous ou non) au préalable de l’entreprise de votre client. De la stratégie qui sera proposée et mise en place (par vous ou non), incluant ou pas, la charte éditoriale dont la ligne éditoriale, le calendrier éditorial, les contenus (vidéos, images, posts écrits) et leur réalisation (ou non), l’animation et la modération de la page, le reporting etc… et bien évidemment, le nombre de réseaux à gérer. Cela dépend donc des tâches à effectuer, de leur quantité et du temps que cela vous prend. Voici un article sur le tarif des prestations plus précis qui vous donnera de plus grandes indications sur ce sujet.

En espérant que cet article vous donnera des billes pour démarrer votre activité, je vous souhaite du courage et de la confiance en vous. Car, il en faut du courage pour devenir chef se da propre entreprise !
Je vous invite à lire mon article sur le métier du Community Manager pour ceux qui souhaitent en savoir plus.
Surtout, n’hésitez pas à partager cet article et laisser vos commentaires ! Merci et à bientôt !
On l’attendait cet article ! Merci de nous faire part de ton expérience !
Merci pour les liens et références très pratiques !
Courage et force à ton toi dans ton entreprise
On est avec toi…❤️
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Merci oui, il m’a pris au moins 5h lol Mercii beaucoup
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Merci bien pour votre article.
Très instructif.
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